Charles Riom Charles Riom fils Marie Legal-Riom Marie Riom Alice Riom-Lassus Isabelle Riom-Chambon Edouard Port Johanna Riom-Port Alfred Riom père Euthalie Sallé-Riom Madeleine Riom-Thomé Emile Riom dit Titi Alfred Riom fils Inconnu Inconnu Marie-Anne Pinard-Riom Georges Riom Jeanne Riom Georges Riom fils Joseph Lebeaupin Léon Lebeaupin Joséphine Riom-Lebeaupin Michel Lebeaupin Victor Riom Marie Velasque-Riom Henriette Riom-Maury Lucie Riom-Ruf Anne-Marie Riom-Garnier Clémence Pacaud-Riom Clémentine Riom-Roinard Georges Roinard Edouard Riom père Marie-Marguerite Velasque dite Ballah Edouard Riom fils Louis Velasque Marguerite Riom-Velasque Maurice Pinard Marie-Clémentine Riom-Pinard Lise Riom-Caron Léon Caron père Léon Caron fils
Photo prise en 1885.
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Alfred Riom

Le livre d'Yves Rochcongar" Capitaines d'industrie à Nantes au XIXème siècle" (Edition MeMo) nous offre un bon résumé de la carrière d'Alfred :

"(...) Actif à la chambre de commerce de Nantes où il est élu quinze années de suite, il est juge suppléant au tribunal de commerce à partir de 1877 -il sera juge titulaire, premier juge de 1883 à 1885; président en 1887-1888. Cette position lui permet en 1889 de s'intéresser aux Forges de Basse-Indre, société dont il est actionnaire, en vue de créer une usine de fer blanc à Nantes, mais il ne trouve pas les capitaux nécessaires pour mener à bien ce projet. En 1890, il se lance dans la fabrication de coffrets et panneaux publicitaires et s'associe ensuite avec son gendre Léon Chambon, qui lui succèdera. Au tournant du siècle, son papier à lettres indique plusieuurs activités : Armement A. Riom (il possède en effet au moins trois navires qui portent les noms des membres de sa famille) ; métaux (fer blanc, tôles, fers noirs, étains, plombs, cuivres, zincs, fontes) ; impression sur métaux ; tableaux-réclame. Avec d'autres industriels tels que Max Lintz, Charles Riom, Renaud, Louis Tessier, Fernand et Louis Saunier, il est l'un des principaux actionnaires de la société générale Métallurgique dont le capital est augmenté d'un quart le 11 décembre 1886 : Alfred Riom souscrit cent quarante-cinq actions pour 72 500 francs ; son frère Charles cent cinquante pour 75 000 francs.

On lit dans son dossier de Légion d'honneur: "M. Riom a fait faire à l'industrie métallurgique de toute la région les plus grands progrès ; il a créé de nouveaux débouchés à cet égard en Espagne, au Portugal, en Angleterre, en Autriche, il a des succursales importantes dans plusieurs pays d'Europe et il a même étendu à l'Amérique le champ de son activité industrielle."

A dire vrai, Alfred Riom est un exemple de représentant devenu industriel, affirme Roger Cornu qui ajoute "sa trajectoire ne peut que rappeler celle des ferailleurs-marchands de métaux auvergnats de Paris, tous originaires du Cantal, comme lui ; ce qui le différencie, c'est de travailler d'entrée de jeu avec les grosses sociétés industrielles."

Alfred Riom est membre de la franc-maçonnerie (loge Mars et les Arts, puis loge Libre Conscience), ce qui lui vaut, en 1903, d'être cité par la droite nantaise parmi les francs-maçons dénoncés comme tel :"une infime minorité de francs-maçons, de juifs et de judaïsants s'étant emparée du pouvoir et s'apprêtant à livrer la France à l'étranger."

Membre du Parti républicain à la fin du Second Empire, Alfred Riom entre au conseil municipal de Nantes. COnstamment réélu, il est désigné en 1881 adjoint de Mathurin Brissoneau, maire provisoire. Battu en 1884 et 1888, il se présente aux élections cantonales et est élu conseiller général en 1889, battant le socialiste Charles Brunelière. En 1892, les élections municipales lui sont favorables et il est élu maire le 15 mai, mandat qui ne lui est pas renouvelé en 1896. Il tente en vain de devenir sénateur le 18 mars 1890.

Alfred Riom a été maire de Nantes pendant une période difficile sur le plan économique. La production de sucre qui s'était élevée à 45 000 tonnes en 1891 est descendue à 33 000 tonnes en 1893. Le tonnage des navires mis à l'eau par les chantiers de construction a chuté de 8662 à 7554 tonneaux pendant la même période. La crise et le chômage qui accompagne cette période atteint son point critique en 1893. Fin avril, presque toutes les usines sont touchées par les grèves. Un comité général de grève s'installe à la mairie : il y a 7718 grévistes, soit 59% des ouvriers. Le travail reprend les 3 et 4 mai. A aucun moment, durant le conflit, les autorités n'auront recours à la répression.

Le maire de Nantes doit faire face en même temps à une grave épidémie de choléra qui cause la mort de 592 personnes, ce qui conduit le conseil municipal à créer un bureau municipal d'hygiène, ainsi que des services de santé publique, d'assistance, et prévoyance et de mutualité. La municipalité Riom favorise enfin la création de la bourse du travail et lance de grands projets d'urbanisme.

Fait chevalier de la Légion d'honneur le 31 décembre 1892, Alfred Riom fut décoré par Eugène Livet qui fut son maître, le 29 janvier 1893. Il était aussi vice-président de l'association Poltechnique nantaise, fondée en 1865 pour donner gratuitement aux adultes des deux sexes une instruction à la fois plus élevéee et plus technique que celle qu'ils ont pu acquérir à l'école primaire."

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